Punissez-moi, ma Soeur !

Je vous avais promis plein de vert pour cet après-midi et je m'ai bien gouré dans les pots d'peinture, c'est un sacré cassage de goule.

*signale néanmoins que les stocks de brut sont en hausse et que si le distillé baisse, c'est parce que c'est des feignants qui font qu'à glander au lieu de distiller comme nos bons Frères prêcheurs leur ont enseigné dans les cuves du Vatican et que donc le marché devrait se calmer vingt dieux*

*desserre ses doigts sur ses yeux pour regarder autour d'elle si le monde a fini de s'écrouler*

*range dans un tiroir quelques parchemins agrémentés de colonnes rouge vif et file accrocher sur le panneau d'affichage du couvent les consignes à respecter en cas de disette*

- Pain sec frotté à l'ail ce soir pour tout le monde
- Bouillon de citrouilles ( sans la citrouille ) demain à midi
- Même menu toute cette semaine
- Que les soeurs évitent de porter des sous-vêtements, pour économiser la lessive
- Une douche de trois minutes par semaine, un shampoing au savon de marseille toutes les deux semaines
- Le passage de la serpillière dans le cloître reste autorisé sous certaines conditions.

Que le Prudor se rende dans ma cellule ce soir après la messe, pour y subir sa sanction.

*dans la solitude glacée de sa cellule, le Prudor attend l'heure de la confrontation avec Soeur Céleste espérant, dans sa contrition, qu'elle saura le châtier comme il convient au regard de sa très lourde faute*

Vienne l'heure, vienne le châtiment, oumgawa soit-il.

*remplit son office avec le regard rêveur de celle qui a une terrible sanction à infliger, pour une faute non moins terrible*

Nom d'un p'tit guéméné, ça va pas êt' d'la tart', c'soir ! L'a pas l'air jouasse la patronn' !

*tremble mais c'est de froid*