Quand par malheur et par tempêtes
Et par grand vent, pluies et brouillards
Serrant mon chapeau sur ma tête
Et ma pèlerine ample et noire
Je fus repoussée vers l'arrière
Je fus chassée de ces frontières
Comme un très vulgaire bandit
De ce royaume, un ennemi
Comme un pilleur de grands chemins
Comme un infâme, un assassin
Comme un mendiant, un pauvre ivrogne
Ou un fou qui hurle et qui grogne
Lors nous passâmes la sortie
Foules de gueux et tous maudits
Des destinées boursoramiennes
Sous les rires puants des hyènes
Mais au delà de l'horizon
Tendant l'oreille à l'unisson
Vers ce qui fut notre demeure
Ne parvint que l'écho d'un leurre
Ce pays n'est en vérité
Pas un endroit pour les poètes
Toi l'albatros de mes pensées
La route est longue de nos quêtes
Enchantons, chantons nos conquêtes.