Ok, ok ,ok, c'est d'une lecture fastidieuse et souvent assez ardue. Mais, là, franchement, mettez 14 euros 50 (vu la hausse du cac, vous les avez) et achetez le dernier numéro (mai-août) consacré à la réforme de l'enseignement du français, en vigueur depuis 2000, qui concerne les élèves de la 6ème à la 1ère (on en a tous au moins un en vue, non ?).
Ce Débat est passionnant. Moi, ça m'a amusé puis, je l'avoue intrigué et, enfin, consterné.
En gros : les notions d'oeuvre, d'auteur et de chronologie disparaissent. Ca c'est autrefois. Maintenant, il importe que les élèves apprennent à décrypter les discours, quels qu'ils soient. Résultat, on mettra sur le même plan (j'exagère à peine) Laclos et le courrier des lecteurs de Elle - parce qu'il s'agit du "genre épistolaire". Les élèves ne sauront rien de Laclos, pas davantage du XVIIIIème sècle. On leur demandera de repérer les structures de la phrase, les formes de l'argumentation, etc.
En pratique, ça semble assez désastreux (cf. le site, sauvez les lettres !, fait par des profs pas contents : www.sauv.net) parce que ce genre d'exercice, déjà pas simple à la fac, est très complexe pour des gamins qui ne font pas la différence entre un verbe et un adjectif. Naturellement, grammaire, orthographe, conjugaison en tant que telles ont disparu...
Je n'ai pas encore tout lu, j'y reviendrai.